La 3e saison de « Bouge ! ta classe » est lancée !
L’appel à participation clos et les 60 écoles sélectionnées, le premier temps fort du programme Bouge ! s’est tenu mercredi après-midi au Roazhon Park.
Autant d’institutrices et instituteurs de la région étaient réunis dans l’un des salons du stade pour assister au déroulé de ce programme qui courra jusqu’à la fin de l’année scolaire. Pour introduire la présentation, Sophie Cha, Médecin conseiller auprès de la DRAJES de Bretagne, a exposé à l’audience quelques chiffres sur la sédentarité des jeunes et le constat est éloquent : la santé de nos enfants se détériore un peu plus d’année en année.
Pour lutter contre des courbes de santé peu réjouissantes, Bouge ! s’invite dans les écoles depuis trois ans maintenant. Ces deux dernières années, 1 400 enfants du département âgés de 8 à 11 ans ont déjà bénéficié du programme d’activité physique « Bouge ! ta classe ».
Imaginé avec et pour les élèves et leurs enseignants, ce programme vise à promouvoir l’activité physique à l’école en développant des temps actifs, complémentaires de l’EPS, qui contribuent à améliorer l’attention et la concentration en classe. « Bouge ! ta classe » s’inscrit dans le dispositif 30′APQ.
Luc Leblanc, IA-IPR** Education Physique et Sportive au Rectorat de l’académie de Rennes :
« C’est un sujet qui impacte l’éducation nationale et qui s’inscrit dans le grand plan de lutte contre la sédentarité au profit de l’activité physique et qui doit s’appliquer à toutes les écoles. En étant mieux dans leur corps, les élèves sont sûrement mieux dans leur tête, cela favorise l’apprentissage. Les enseignants sont sensibles à ce dispositif et ils sentent bien la nécessité de mettre en action les élèves. L’école n’est plus seule dans l’enseignement, les élèves apprennent de partout. On distingue bien ce qui relève de l’enseignement avec l’éducation physique et sportive et ce qui relève de l’activité physique. Grâce à ce type de partenariat et le programme Bouge !, l’école ne se recroqueville pas sur elle-même, elle s’ouvre. »
Sophie Cha, Médecin conseiller auprès de la DRAJES de Bretagne et ambassadrice du programme Bouge !:
« Le retour des enseignants est assez unanime. On mesure l’efficacité du programme par la grande mobilisation des classes. L’école est un creuset des acquisitions, c’est le bon endroit pour mettre en place une routine active, celle de bouger tous les jours. Les chiffres présentés font réagir les gens. Ils sont connus des spécialistes mais pas tellement de la population. Pour elle, la sédentarité n’est pas identifiée comme un problème de santé. On s’inquiète un peu du temps passé sur les écrans, moins sur le sujet du manque d’activité physique en tant que tel. Or les chiffres sont très alarmants et ne vont pas dans le sens de l’amélioration. C’est avec grand plaisir que je continue de m’engager, aussi longtemps qu’il le faudra. Le format est très plaisant, nous sommes dans une dynamique très positive. »
Jérémy Mellouët, enseignant en classe de CM2 à l’école Notre Dame de Pleudihen-sur-Rance :
« Nous participons à ce projet depuis le tout début. C’est vraiment porteur, ça crée une très bonne ambiance de classe, c’est plus serein. Ça crée surtout un esprit collectif. Les élèves de CE2 et CM1 attendent maintenant avec impatience de pouvoir passer en CM2 pour pouvoir participer au programme. Les élèves sont très motivés, ils créent eux-mêmes les activités, c’est bon pour leur développement. Ce n’est pas que du sport, cela sollicite aussi la rédaction et donc le français. Les vingt minutes d’activité avant la classe, où ils se dépensent, nous permettent de gagner du temps pour la suite, ils sont plus attentifs et concentrés. Les apprentissages se font plus vite. C’est un sujet qui m’intéressait mais je ne connaissais pas tous les avantages que cela entraînait au niveau cognitif notamment. »
*80% des adolescents sont « inactifs » en France ; entre 1971 et 2011, la capacité d’endurance des jeunes a diminué de 25% ; En France, si rien n’est fait pour améliorer le niveau d’activité physique de la population : +6 millions de nouveaux cas de maladies entre 2020 et 2030
**inspecteurs d’académie – inspecteurs pédagogiques régionaux