Pourquoi sport et alimentation sont-ils complémentaires ?

Éléments de réponse avec Alexandra Beauvais, cheffe et thérapeute rennaise, qui nous partage son expertise du manger sainement. Parce que pour qu’elle soit bénéfique, l’activité physique doit aussi s’accompagner d’une bonne hygiène de vie. Pour « Bouge ! », elle nous livre quelques conseils, astuces et trois recettes à tester.

Issue d’une famille de cuisiniers, passionnée d’herboristerie, intéressée par l’art-thérapie, titulaire d’un CAP-BEP de cuisine après avoir travaillé dans le milieu psychiatrique mais aussi d’un DEA Sciences Info Com, Alexandra Beauvais a su combiner ses expériences et sa curiosité pour proposer une cuisine gourmande, saine et variée.


Aujourd’hui, en proposant un coaching personnalisé, elle fait de la cuisine et du bien-être son cœur de métier.

Alexandra, la pratique du sport seule ne suffit-elle pas ?
Faire du sport, bien manger et être bien dans sa tête sont indissociables. Ça ne peut pas être plus ou moins, les trois sont importants. Les trois interagissent. C’est un cercle vertueux. D’un point de vue énergétique et physiologique, l’alimentation est importante mais on ne peut pas tous avoir la même. Les régimes méditerranéens, par exemple, conviennent à une grande majorité de la population, mais ils ne sont cependant pas adaptés à tout le monde. Nous devons tous trouver des ajustements. Il faut apprendre à connaître ses besoins mais ne pas hésiter non plus à se faire accompagner, en commençant par consulter son médecin.

Que peut-on conseiller ?
Il y a toute une génération qui n’a pas profité d’une transmission culinaire. Certains ont perdu la tradition de cuisiner. Il faut réapprendre à travailler les produits frais, ceux du marché, surtout à Rennes. On a une diversité qu’il n’y a pas ailleurs, c’est une chance. Les marchés rennais sont incroyables. Et c’est moins cher qu’en grande surface. Un panier pour 4, 5 ou 6 personnes avec des produits locaux et de saison, vous en avez pour 30 euros maximum par semaine, et vous faites tous vos menus. C’est un discours récurrent mais il faut se recentrer. De plus, tout est question d’équilibre. Il faut trouver un juste milieu. C’est dans les extrêmes que l’on fait les plus grosses erreurs.

L’approche de la cuisine ne doit pas non plus être perçue comme une besogne…
Il y a une notion qui est trop souvent oubliée dans la cuisine santé, c’est celle du plaisir. Quand on dit moins gras, moins sucré, on pense à moins bon. J’en sais quelque chose car j’ai été diagnostiquée cœliaque (intolérance au gluten) il y a une quinzaine d’années. J’ai dû revoir toute mon alimentation. Avec mon père, on a alors mis au point les premières pâtisseries sans gluten et sans additifs. Manger gourmand et sainement, c’est possible.

L’interaction sociale en cuisine est aussi élémentaire.
Oui notamment pour les enfants. Un enfant qui participe à l’élaboration d’un plat finit par le goûter. Il faut prendre cette activité comme un jeu. On n’attend pas la perfection mais il faut que ce soit quelque chose de ludique, à faire à plusieurs dans la mesure du possible. La cuisine, c’est du partage.

Entre terre et mer, la Bretagne nous offre une multitude de richesses gastronomiques…
Il y a de la variété en Bretagne. Le sarrasin est une institution chez nous. C’est une plante qui ne demande pas beaucoup d’eau, qui se cultive partout et elle est sans gluten. On peut le consommer de plusieurs façons, en infusion notamment. La galette-saucisse est un symbole et reste simple à faire chez soi. Avec sa farine, on peut faire des biscuits, des galettes bien sûr ou encore du kig ha farz qui n’est ni plus ni moins qu’un pot au feu. Quand on parle de vitalité, on peut aussi consommer des algues. C’est un ingrédient à avoir dans sa cuisine.

Et en ce qui concerne l’hydratation ?
L’eau est aussi présente dans les fruits et légumes dont le melon, la pastèque, le concombre… Pour ceux qui ont du mal à boire de l’eau, on peut aussi se faire des eaux aromatisées avec simplement des herbes aromatiques, la menthe fraîche est souvent ce qui passe le mieux. Ou une rondelle de citron dans une carafe d’eau, ce n’est pas cher en plus.

Que vous inspire le programme « Bouge ! » initié par le Stade Rennais F.C. ?
Je trouve ça fabuleux. J’aime la manière dont les choses sont abordées. Je trouve ça intéressant. Le programme peut atteindre un public très large et très éclectique, c’est une très bonne idée. C’est expliquer de manière ludique. Le plus difficile est parfois de s’informer. « Bouge ! » est une des solutions. Dans tout ça, le maître-mot est de ne surtout pas subir.


Découvrez les nombreux conseils d’Alexandra Beauvais sur Instagram : https://www.instagram.com/byalexandrabeauvais/ & https://www.instagram.com/atelierdrouiz/

Alexandra Beauvais vous livre trois idées simples de recette à réaliser chez vous : 

BUDDHA BOWL FRAÎCHEUR

Pour 4 personnes
Préparation : 20 min
Repos : 1 h
Cuisson : 15 min

200 g de riz blanc bio
4 radis roses
1/2 radis noir
8 pois mange-tout
4 cuillerées à soupe de petits pois frais
1 carotte
1/2 avocat
1 oignon rouge
4 grappes de groseilles rouges
Vinaigrette
3 cuillerées à soupe de vinaigre de cidre non pasteurisé
1 cuillerée à soupe de sirop d’agave
2 cuillerées à soupe de sauce tahini
6 cuillerées à soupe d’huile de sésame torréfié
Piment

Rincer le riz et le mettre à cuire dans un grand volume d’eau bouillante et salée, pendant 15 min (en fonction de la variété choisie, le temps peut être plus ou moins long). L’égoutter et le

réserver au frais.

Laver tous les légumes, les éplucher puis tailler l’avocat, l’oignon, le radis noir, les radis roses et la carotte en fines tranches.

Dans un bol, préparer la sauce vinaigrette en mélangeant les ingrédients. Rectifier l’assaisonnement si nécessaire.

Verser le riz dans les bols, ajouter un peu de vinaigrette.

Placer tous les légumes harmonieusement sur le riz, les groseilles et au moment de servir, ajouter le reste de vinaigrette.

Suggestion : Cette recette peut se préparer avec des restes du frigo. Si possible prenez vos légumes sur les marchés, vous y trouverez des producteurs locaux où les légumes et les fruits seront excellents et travailler dans le respect de notre planète.

BROCHETTES DE POULET, SAUCE ET POTATOES MAISON

Pour 4 personnes
Préparation : 20 min
Cuisson : 20 min
Repos : 1 h

Brochettes
400 g de blancs de poulet
1 cuillerée à soupe de poudre de curry (par exemple
épices Corlou)
1 cuillerée à soupe de gingembre frais râpé
2 cuillerées à soupe d’huile d’olive
Fleur de sel (ou sel)
Poivre du moulin

Potatoes
500 g de pommes de terre (type amandine)
5 cl d’huile d’olive
1 branche de thym
Sel
Poivre du moulin

Sauce
300 g de yaourt à la grecque ou de spécialité sans lactose
2 cuillerées à soupe d’huile d’olive
1 cuillerée à soupe de jus de citron jaune
1 oignon nouveau et sa tige
Fleur de sel
Poivre du moulin

Couper les blancs de poulet en morceaux.

Dans un saladier, déposer les morceaux de poulet, le gingembre frais, l’huile et la poudre de curry. Mélanger et recouvrir d’un film, laisser reposer 1 h au frais.

Pendant ce temps, préparer la sauce

Laver et émincer 1 oignon nouveau et sa tige. Le mélanger avec le yaourt, la fleur de sel, le jus de citron et le poivre. Mélanger et laisser reposer au frais.

Enfiler les morceaux de volaille sur des pics.

15 min avant la cuisson des brochettes, préchauffer votre four à 250 °C (th. 8).

Préparer les potatoes.

Laver, brosser les pommes de terre. Sans les éplucher, les couper en six.

Dans un bol, disposer les pommes de terre, l’huile, le thym, le sel et le poivre. Bien mélanger.

Étaler les pommes de terre sur une plaque de cuisson et enfourner pour 15 min. Vérifier au moins deux fois la cuisson, en retournant si besoin les potatoes.

5 min avant la fin de cuisson des potatoes, cuire les brochettes dans une poêle sans matière grasse.

Servir l’ensemble des préparations avec la sauce, de la salade verte et déguster.

Suggestion : les potatoes maison sont vraiment excellentes et tellement moins grasses qu’à la friteuse. Vous pouvez également faire cette recette avec du poisson, des légumes ou une autre viande.

PANNACOTTA À LA ROSE ET AUX FRAMBOISES*

Pour 4/6 personnes
Préparation : 15 min
Cuisson : 5 min
Repos : 1 h
15 g de fécule de pomme de terre*
40 cl de boisson d’amandes*
20 cl de spécialité épaisse de soja*
30 g de sirop d’agave *
Eau de rose
1/2 cuillerée à café d’aga-agar

Gelée
1 cuillerée à café de sirop d’agave
1 cuillerée à café d’eau de rose
15 cl d’eau
Pétales de rose
125 g de framboises
1/2 cuillerée à café d’agar-agar

Dans une casserole, réunir la boisson d’amandes, la fécule, le sirop d’agave et l’agar-agar. Faire chauffer en mélangeant pendant environ 8 min à feu doux. Hors du feu, ajouter la spécialité végétale et l’eau de rose (2 cuillerées à soupe, voire 3 si vous appréciez).

Verser dans des verrines et faire prendre au froid (2 h).

Une fois la crème prise, préparer la petite gelée. Verser l’eau, le sirop d’agave, l’eau de rose et l’agar-agar dans une casserole, faire chauffer 2 min à petits bouillons.

Écraser quelques framboises, juste pour récupérer le jus et colorer la petite gelée.

Hors du feu, ajouter le jus des framboises, et quelques pétales de rose.

Verser sur les pannacottas et laisser prendre à nouveau au moins 1 h.

Dresser avec des framboises et des pétales de rose

Suggestion : Vous pouvez faire ces pannacottas avec des fraises ou d’autres fruits de saison comme la pêche, les cassis et les groseilles.

Cette recette est faite pour les personnes intolérantes au lactose ou ayant un régime végan. Mais vous pouvez également la réaliser avec du lait et de la crème entière. La fécule de pommes de terre peut être remplacée par de la Maïzena.