Si nous ne réagissons pas, la nouvelle génération pourrait être la première à vivre moins longtemps que ses aînés. 

Partout à travers le monde, les chercheurs observent une hausse importante de la sédentarité et de l’inactivité physique chez les enfants comme chez les adultes. De nombreux facteurs expliquent ces phénomènes : augmentation du temps consacré aux écrans, travail de bureau, recours croissant à la voiture, urbanisation… 

Alors que l’inactivité physique et la sédentarité ne cessent de progresser, leurs conséquences, pourtant dramatiques, demeurent moins connues. Elles représentent, à l’échelle mondiale, le 4e facteur de risque de mortalité, et constituent depuis 2012 la 1re cause de mortalité évitable. Malgré ces chiffres inquiétants, l’opinion publique peine à se mobiliser autour de ce problème sanitaire de grande ampleur. 

Inactivité, sédentarité : de quoi parle-t-on ?  

Inactivité physique et sédentarité désignent deux réalités différentes :   

  • Sédentarité : le temps passé assis ou allongé entre le lever et le coucher. Inactivité et sédentarité représentent deux facteurs de risques séparés.  
  • Inactivité physique : elle caractérise un niveau insuffisant d’activité physique d’intensité modérée ou soutenue. 

Une activité physique suffisante ne protège malheureusement pas des effets néfastes de la sédentarité. 

Chiffres clés 

Un problème majeur de santé publique   

En France :  

1 adulte sur 3 et 2 adolescents sur 3 (11 à 17 ans) ne pratiquent pas les quantités d’activité physique recommandées 

Les enfants ont perdu 20 % de leur capacité physique depuis le premier confinement  

1 enfant sur 4 (3 à 10 ans) passe plus de 3 h par jour devant un écran 

3h20 à 4h40 : le temps quotidien moyen d’un adulte devant un écran  

17% des enfants et 51 % des adultes sont en surpoids 

Sources : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) / Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (Onaps) 

Des risques élevés pour la santé 

L’inactivité physique et la sédentarité engendrent des conséquences très graves pour la santé. Elles renforcent les causes de mortalité et favorisent le développement des principales maladies non transmissibles : maladies cardiovasculaires, certains cancers, diabète, obésité, ostéoporose… 

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime qu’elles seraient notamment responsables de :  

  • 21 à 25% des cancers du sein ou du colon 
  • 27% des cas de diabète 
  • 30 % des cardiopathies 

L’inactivité et la sédentarité ont aussi une forte incidence sur la santé mentale. Elles peuvent entraîner troubles du comportement alimentaire et du sommeil, stress, anxiété, dépression…